Déficience motrice

Analyse réflexive 

Lors des séances de cours, beaucoup de théorie nous a été présentée. Malgré que ce soit très théorique, il me fallait cet apport pour que je puisse avoir un bagage suffisant dans le cas où je serai éventuellement confrontée à ce type de handicap dans ma future vie professionnelle. Nous avons définis quelques mots-clés en lien avec la déficience motrice : déficience, incapacité, handicap, tonus musculaire, hypertonie, hypotonie. Ensuite, nous en sommes venus à parler de l’IMC, l’infirmité motrice cérébrale.

Qu’est-ce que l’IMC ?
Comme nous l’a appris Monsieur Gonda en cours, l’IMC se caractérise par des difficultés motrices c’est-à-dire des problèmes de contrôle, d’exécution et de coordination des mouvements volontaires. Elle est liée à une lésion du cerveau survenue dans la période postnatale, natale ou anténatale. En Belgique, on comptabilise 2 cas de déficience motrice cérébrale sur 1000 naissances. L’IMC est repéré à un âge variable selon la gravité de la déficience.

Il existe différents degrés d’incapacité motrice : 
La diplégie spastique : atteinte des 2 membres inférieurs + atteinte minime des membres supérieurs. Troubles associés : Troubles praxiques, épilepsie. 
La paraplégie : atteinte de la partie inférieure du corps. 
La triplégie : atteinte de trois membres du corps (une prédominance pour deux membres inférieurs et un membre supérieur). 
La tétraplégie / quadriplégie : atteinte de tout le corps avec une tenue de tête faible.  L’hémiplégie : atteinte unilatérale avec composante dystonique (dystonie = trouble neurologique moteur responsable d’anomalies du tonus des muscles). Troubles associés : épilepsie, troubles visuo-spatiaux, astéréognosie, trouble spécifique du langage. 
La monoplégie : atteinte d’un seul membre, souvent supérieur. Le membre se contrôle mal, il est flasque, il se laisse aller.

Nous avons également pu visionner des vidéos lors de certaines séances. Malgré le fait que ces dernières ne soient pas récentes, elles permettaient de mettre des images sur la théorie. Selon moi, il aurait été préférable de prendre un temps après chaque visionnage afin de discuter de ce que nous avions vu et en faire un retour.

Deux méthodes, ayant comme but commun de favoriser l’autonomie fonctionnelle de l’enfant, nous ont été présentées : la méthode Bobath et la méthode Peto.
La méthode Peto propose des activités de la vie quotidienne. C’est par celles-ci que l’enfant apprendra les schémas moteurs et les gestes de la vie de tous les jours. L’accompagnant va verbaliser et faire verbaliser l’enfant sur toutes les actions qu’il effectue. La méthode Bobath, quant à elle, développe davantage les aptitudes posturales et sensori-motrices de l’enfant et le fait progresser dans l’adaptation de ses mouvements.

Afin de rendre la prise en charge la plus complète possible, l’orthopédagogue, aura comme rôle, comme dans le cas de tous les troubles et déficiences, de recueillir l’information auprès de tous les intervenants et de communiquer les besoins, les progrès de l’enfant à tout un chacun. Il aura également comme rôle de mettre en place des stratégies d’adaptations.

De plus, lors d’un séminaire de pratiques réflexives, nous avons reçu la visite d’une jeune maman dont les 2 enfants sont nés prématurément et dont l’un est atteint d’IMC. L’annonce de cette incapacité cérébrale motrice a été faite un mois après la naissance. Lors de la grossesse, rien ne présageait cela. La jeune maman nous a expliqué le parcours de sa fille depuis la naissance, le matériel auquel elle a dû avoir recours ainsi que les sentiments éprouvés en tant que parent. Ce témoignage fut très touchant et il nous a vraiment fait prendre conscience de l’implication énorme qu’impose ce handicap. Ce fut d’autant plus intéressant car nous avions enfin l’occasion d’être confrontés à une situation concrète.
Personnellement, je trouve qu’il aurait été préférable de rencontrer plus d’une personne se trouvant indirectement ou directement liée à une personne en situation de déficience motrice. Cela afin de pouvoir mettre davantage l’apport théorique en lien avec des cas concrets.