Déficience sensorielle

Analyse réflexive

Cette année, la déficience visuelle a été davantage exploitée que d’autres déficiences sensorielles. Lors des séances de cours, j’ai reçu un apport théorique. En effet, le cours a commencé lors du premier séminaire. J’ai pu constater que l’OMS, l’organisation mondiale de la santé classifie les malvoyants en 5 catégories qui se basent sur les aspects médicaux : la cécité totale, la cécité partielle, la malvoyance moyenne, la malvoyance légère et la malvoyance. Alors que l’Office Belge de l’Invalidité ajoute l’aspect fonctionnel dans sa classification et compte 3 catégories : les visuels, les visuels exclusifs et les haptiques. J’ai également pu apprendre qu’il existait différentes pertes visuelles telles que la perte de la vision centrale, la perte de la vision périphérique, la vision floue et la vision avec des taches. Lors de ce séminaire, outre la théorie, nous avons pu nous mettre, pendant un moment, dans la peau des personnes malvoyantes grâce à l’utilisation de paires de lunettes spéciales qui obstruaient partiellement ou entièrement notre vue. Nous avions également du guider et être guidé à l’aveugle à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement avec pour seule aide une canne et le coude de la personne qui nous guidait. Etre dans cette situation n’était pas très rassurant car j’avais toujours l’impression d’avoir un obstacle devant moi lorsque je me déplaçais. Nous n’avions alors pas d’autre choix que d’affiner nos autres sens, principalement le toucher et l’ouïe, pour éviter les obstacles et nous mouvoir plus aisément.

Avant d’expérimenter cela, nous avions reçu un fascicule édité par l’ASBL « La lumière » dans lequel était clairement expliqué les comportements à adopter face à une personne aveugle ou malvoyante, comment l’aborder et l’accompagner dans ses actions. J’ai vite compris que si je souhaitais venir en aide à ces personnes ce n’était pas en faisant tout à leur place que j’allais vraiment leur rendre service. Au contraire, les personnes déficientes visuelles n’ont pas toutes besoin d’une aide constante. Elle dépendra de leur perte visuelle. Il faut faire preuve de tact et leur demander avant tout si elles ont besoin de notre aide ou non. Certaines d’entre elles savent se débrouiller seules car elles ont, avec le temps, pris des repères spatio-temporels et de ce fait, ont acquis une certaine autonomie. Si l’on veut vraiment venir en aide à une personne, il faut être clair et concis dans ses propos. Vous pouvez retrouver le fascicule en cliquant sur le lien ci-joint :

Nous avons aussi eu l’occasion de visiter l’ASBL « Le 3e œil » qui nous a fait vivre plusieurs expériences plus ou moins similaires à celles vues en classe : guidance en rue et présentation de jeux adaptés. En plus de cela, il nous a été proposé de réaliser une tâche de la vie quotidienne dans le noir complet pendant un temps imparti. Je ne m’en suis pas trop mal sortie mais il m’a fallu du temps pour que je prenne mes repères. Nous avons pu prendre connaissance de certaines technologies permettant plus d’autonomie telles que les applications pour ordinateurs ou smartphones qui
permettent l’oralisation de toutes les actions que nous effectuons par une voix de synthèse et l’écran loupe qui permet d’agrandir les textes.

Pour conclure, je dirais que ce cours m’a réellement intéressé. Premièrement, j’ai pu faire des liens entre la théorie et la pratique. Deuxièmement, j’ai été sensibilisé à la déficience visuelle et nous avons pu éprouver ce que ressentent les personnes déficientes visuelles au quotidien. Troisièmement, j’ai appris les comportements adéquats à adopter en présence de personnes malvoyantes ou aveugles ainsi que la manière dont il faut s’exprimer avec elles sans les brusquer. Quatrièmement, grâce au fait d’avoir découvert des jeux et du matériel adaptés, je me rends compte qu’il est possible de rendre accessible un tas de choses pour ces personnes et il est bien là le rôle de l’orthopédagogue : mettre en place des aménagements raisonnables afin que les personnes déficientes visuelles se sentent entièrement incluses dans la société et, cela, où qu’elles soient.