Enfants malades

Dans le cadre de ce cours, j’ai décidé de mettre en avant le métier de clown à l’hôpital. Personnellement, c’est un métier que j’admire car les professionnels du spectacle vont à la rencontre d’enfants malades. Certains enfants sont là pour quelques jours et d’autres pour quelques mois. Hors du contexte familial rassurant, cela doit être très dur et c’est pour cela que le rôle des clowns est très important : malgré des situations compliquées ces derniers doivent impérativement garder le sourire et transmettre leur joie aux enfants.

Pour les cours de neuropsychologie et d’intelligence en questions, j’ai réalisé un travail sur les émotions. Après avoir visionné plusieurs vidéos à ce sujet, j’ai vite compris que la joie avait un effet positif sur l’individu pour plusieurs raisons.
Premièrement, il agit sur notre organisme; lorsque l’on rit, le cerveau sécrète des endorphines et décharge de la dopamine. Le sang circule mieux, est plus oxygéné et les toxines sont plus facilement éliminées. La respiration est plus aisée. La quantité d’immunoglobulines augmente et cela permet de protéger le système immunitaire. Le rire stimule également la digestion en sécrétant des sucs pancréatiques et de la salive. Il permet aussi un massage des muscles abdominaux. Bref, le rire n’a que des effets positifs sur notre organisme.
Deuxièmement, il agit sur notre état psychologique et psychique; le fait de rigoler va nous apporter un état de détente. Cela génère de l’optimisme et une meilleure interaction envers les autres. Le fait d’éprouver de la joie remonte notre moral. Le rire diminue le stress et l’angoisse.

Attention, il est cependant important de préciser que, malgré le fait que la joie et le rire ont des bienfaits sur l’organisme et sur les états psychologique et psychique, la présence des clowns en hôpital n’a aucun but thérapeutique envers les enfants malades.

Les clowns sont des professionnels du spectacle. Ils sont musiciens, comédiens, chanteurs, conteurs, etc. C’est généralement en duo qu’ils rendent visite aux enfants, en pédiatrie. il est plus facile de rester créatifs et joyeux à deux face à une situation difficile. Ils réalisent un petit spectacle hebdomadaire d’environ 10 à 15 minutes par chambre.

Lors de mes recherches, j’ai pris connaissance de deux associations belges qui proposent des visites de clowns dans des hôpitaux de Belgique. Il y a l’association « Fables Rondes » et l’association « Hopiclown ». Les deux sont nées il y a vingt-deux ans. « Hopiclown » compte une cinquantaine de clowns et « Fables Rondes » en compte huit. Leurs objectifs sont multiples. En m’intéressant à leurs projets, j’ai constaté qu’ils avaient tous deux, des objectifs en commun. Dans un premier temps, la présence de clowns en hôpital permet d’améliorer la qualité de vie des enfants durant leur séjour à l’hôpital et de les aider à mieux vivre ce passage temporaire, à long ou à court terme, en les divertissant, en leur changeant les idées. Dans un second temps, elle permet de contribuer à dédramatiser le milieu hospitalier qui peut être un lieu anxiogène en révélant aux enfants, à leur famille ou au personnel soignant que l’humour, le rêve et la fantaisie peuvent faire partie de leur vie, même à l’intérieur d’un hôpital. Troisièmement, les spectacles de clowns permettent d’aider les familles et le personnel soignant à porter un regard différent sur l’enfant hospitalisé en lui offrant des moments de détente et de distraction.
L’association Hopiclown ajoute 2 objectifs supplémentaires. Permettre de garder un meilleur souvenir de son passage à l’hôpital dans le cas où une autre hospitalisation aurait lieu plus tard et améliorer la prise en charge vers la guérison de l’enfant.

Chaque enfant ou parent a le droit de refuser, s’il le souhaite, la visite des clowns. Lorsque ces derniers constatent que les enfants ne sont pas réceptifs au spectacle, ils n’insisteront pas. Les clowns sont à l’écoute des enfants. Ils ne présentent pas un spectacle préparé à l’avance mais font de l’improvisation. En effet, ils font rire les enfants sur un thème, un objet ou tout autre sujet qui les intéresse.
Ils prennent également en compte l’évolution de l’état de l’enfant en collaborant avec l’équipe médicale et les parents.

Les clowns en hôpital sont tenus de respecter les règles de déontologie liées au secret professionnel. Chaque association a rédigé son code de déontologie qui doit être respecté à la lettre par les professionnels du spectacle.

Les associations bruxelloises qui sont porteuses de projets artistiques en milieu hospitalier sont subventionnées par la Commission communautaire française.

 

Voici un album qui représente bien l’importance du métier de clown à l’hôpital. L’album jeunesse s’intitule « Clown d’urgence » et a été réalisé par Thierry Dedieu pour l’édition Seuil Jeunesse. Il est destiné aux enfants à partir de 7-8 ans. Il pourrait introduire les thèmes du clown, de l’hôpital, de la maladie et de la mort lors des séances de citoyenneté à l’école afin de sensibiliser les enfants sur le sujet.

Babelio nous en donne un résumé : « Sentant qu’il est temps de prendre sa retraite, Pippo le clown quitte son cirque, mais il regrette de ne plus travailler. Un jour, en rendant visite à un ami à l’hôpital, il trouve une nouvelle vocation : faire rire les enfants malades. Parviendra-t-il à les amuser tous ? Malgré bien des efforts, Doug, un enfant atteint de leucémie résiste à son rire communicatif. Les rôles s’inversent lorsque Pippo, après un malaise, se retrouve alité. Il se rétablit rapidement, mais il a perdu son sourire jusqu’au jour où Doug lui rend visite… Une tendre et joyeuse rencontre entre un enfant malade et un vieux clown. »

Espérons que le métier de clowns à l’hôpital perdure encore longtemps !

Sources : Bibliographie