Initiation à la langue des signes

Pour commencer…

Comme j’ai pu l’apprendre lors du cours de déficience sensorielle, il existe différents degrés de surdité. Nous pouvons définir la surdité d’une personne grâce à ce que nous appelons un audiogramme, un graphique obtenu après avoir réalisé un test auditif. Lors de ce dernier, nous mesurons la réaction (les réponses) de l’individu dont on doit tester l’audition dans une cabine insonorisée. Sur l’audiogramme, nous retrouvons les résultats du test auditif.
La déficience auditive n’est donc pas la même pour tout le monde. Nous distinguons plusieurs catégories:
– Entre 1 et 25 dB : petite déficience mais équivalente à une audition normale. Cela n’apparaît pas comme un handicap dans la vie courante.
– Entre 25 et 40 dB : déficience auditive légère ou de surdité légère. C’est une situation assez courante. Difficultés à entendre les sons les plus faibles.
– Entre 40 et 70 dB : surdité modérée. Difficultés à suivre une conversation.
– Entre 70 et 95 dB : déficience auditive sévère. Les personnes peuvent avoir recours au port d’aides auditives et vont s’aider de la lecture labiale.
– Perte supérieure à 95 dB (on doit aller jusque 120db pour obtenir une réaction) : déficience auditive profonde. Lecture labiale et langage gestuel indispensable.

Moyens qui permettent la communication des personnes sourdes ou malentendantes

La lecture labiale
La lecture labiale, comme son nom l’indique, est le fait de lire sur les lèvres de son interlocuteur. La personne sourde qui s’équipe d’un port d’aide auditif va devoir s’aider de cette méthode. En effet, avoir uniquement recours à la lecture labiale ne permettra pas à la personne déficiente auditive de comprendre l’entièreté du message oral transmis.

La langue des signes
Selon le pays et/ou la région, la langue des signes n’est pas la même pour tous. Je parlerai donc de celle que j’ai apprise en cours : la langue des signes belge francophone. Celle-ci se compose de gestes produits par le mouvement des mains et s’accompagne d’expressions faciales et corporelles. Un geste équivaut à un mot. Certains mots demandent l’utilisation d’une main alors que d’autres requièrent l’utilisation des deux mains.

L’orientation, le mouvement et l’emplacement du signe dans la phrase prennent toute leur importance. De plus, la syntaxe et la grammaire ne sont pas identiques à celles de la langue orale. En langue des signes, par exemple, le verbe sera toujours placé en fin de phrase. Finalement, n’oublions pas que certains mots ne se traduisent pas en langue des signes.

Le langage parlé complété
Lorsque la personne sourde ou malentendante lit sur les lèvres de son interlocuteur, il se peut qu’elle ne parvienne pas à différencier certains sons comme [p] et [b] dans les mots « Naples » et « table ». C’est à ce moment-là que va intervenir le langage parlé complété.
Le LPC est donc un code manuel visuel qui permet de distinguer les sons dont les images labiales sont identiques. Il favorise la compréhension de la parole en associant celle-ci à des mouvements de mains.

Le PECS
Pour se faire comprendre par des personnes qui ne parlent ni la langue des signes ni le langage parlé complété, la personne sourde/malentendante peut avoir recours à des pictogrammes ou des images. L’avantage de ce moyen de communication est qu’il est compréhensible par tous. Il suffit de placer le plus possible d’images ou pictogrammes dans une petite farde qui peut être facilement et  à tout moment utilisable par la personne déficiente auditive.

Les applications
De nombreuses applications rendant plus facile la vie des personnes sourdes ou malentendantes existent. Je vais vous parler de trois d’entre elles.
Nous savons qu’il est très difficile pour une personne déficiente auditive de suivre de manière aisée une conversation de groupe surtout, lorsque les interlocuteurs parlent tous en même temps ou trop rapidement. Pour remédier à ce problème, Thibault Duchemin a créé l’application très connue « AVA ». Elle se présente comme un chat. Toutes les paroles des intervenants sont retranscrites automatiquement et rapidement sur l’écran de la tablette ou du téléphone de la personne. Pour que l’application fonctionne correctement, il faut que toutes les personnes présentes téléchargent et paramètrent correctement l’application. Ensuite, pour que le système puisse reconnaitre toutes les voix, il faut les identifier avant de commencer la conversation. Une fois toutes ces étapes terminées, la conversation peut commencer. AVA est pour l’instant disponible uniquement en anglais.
Easy Talk writer est une application crée dans le même but mais contrairement à AVA elle n’offre que la retranscription de deux voix mais permet cependant de diffuser oralement ce que la personne sourde/malentendante dit à l’écrit. Si elle était destinée à une conversation à plus de deux personnes, la personne sourde/malentendante ne pourrait pas être assez rapide pour intervenir entre les dits des autres personnes.
Une autre technologie très prometteuse est l’application Roger Voice. Celle-ci permet à la personne déficiente auditive de comprendre facilement un appel téléphonique. En effet, l’application sous-titre la conversation de l’interlocuteur et une voix de synthèse lit le sous-titrage.

Pour finir…

Comment communiquer avec des personnes sourdes ? En allant sur le site de WikiHow nous retrouvons une liste de conseils. Pour aborder une personne sourde ou malentendante il faut de préférence :
1. Obtenir son attention avant d’essayer d’entamer une conversation
2. Rester dans son champ de vision et lui faire face
3. Garder le même son de voix : ne pas chuchoter ou crier brusquement
4. Annoncer l’essentiel de ce dont on veut lui dire sans changer subitement de sujet
5. Etablir un contact visuel et accentuer son expression faciale
6. Utiliser des gestes et des indications visuelles pour apporter plus de clarté au message

Sources : Bibliographie