Médiation

Qu’est-ce que la médiation ?
Présentation de la médiation par Madame Bilocq

Représentation de la médiation en milieu scolaire : Mots-clés
– Lien – Conflit
– Milieu – Accord
– Neutre – Expression/dialogue
– Tierce personne – Sérénité
– Personne ressource – Classe/conseil

 Dans la médiation, le principe de neutralité n’est pas tout à fait « juste »

Les différentes médiations
La médiation existe dans plein d’autres domaines.
– Médiation familiale

-Médiation scolaire
– Médiation pénale (pour désengorger les tribunaux)

La médiation va tendre à prendre sa place dans différents milieux. Cela fait 20 ans que la médiation s’est démarqué dans le milieu scolaire. Elle trouve son origine dans la région bruxelloise pendant les émeutes de Forest.
La structure scolaire ne suffisait plus à amener la sérénité dans le milieu scolaire. Il faut des lieux où les jeunes peuvent être entendus, ainsi que les acteurs scolaires et les parents.
Une équipe d’une dizaine de médiateurs en région bruxelloise est allée sur le terrain et ont été recueillir les paroles qui avaient besoin d’être dites. Cette dizaine de médiateurs n’avait aucune formation mais avait un objectif commun. Les émeutes ont cessées et les médiateurs sont restés.

Au niveau structurel, de qui dépendent les médiateurs ?

CFWB (c. fédération Wallonie Bruxelles)
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DGEO (Direction générale de l’enseignement obligatoire)
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SAES (Service d’aide et d’assistance aux établissements scolaires)

SMSB (Service de médiation scolaire en région bruxelloise/56 médiateurs/2 coordinateurs)
EM (équipe mobile/30 intervenants/ 1coordinateur)
SMSW (Service de médiation scolaire en Wallonie (30médiateurs/1 coordinateur)

Aujourd’hui, le métier est institutionnalisé, reconnu et régit avec des règles et un cadre de travail précis.
Une grande particularité entre les wallons et les bruxellois est que les bruxellois sont internes dans les écoles, à l’inverse des wallons. Les bruxellois sont affectés à plusieurs établissements scolaires mais dépendent de la DGEO et non de l’école.
Les wallons ne sont pas affectés à une école mais sont affectés à une région souvent proche de leur domicile et sont appelable à la demande. Ils dépendent également de la DGEO.
L’équipe mobile est appelable uniquement par les chefs d’établissements, à leur demande. Ils peuvent donner un avis au chef d’établissement et remettre un avis à la DGEO.

Comment y faire appel ?
Par demande interne, en majeur partie et par de plus en plus par demandes externes.
Il faut donc faire une demande à la DGEO pour qu’un médiateur soit affecté à un service scolaire. L’école peut attendre longtemps pour avoir un médiateur mais elle peut également s’en séparer très vite si elle considère que le médiateur dépasse son rôle. Dans ce dernier cas, il retourne à la DGEO et est affecté ailleurs.
Les médiateurs peuvent quitter un établissement d’eux-mêmes mais pas aussi facilement. Parfois, en fin d’année, on leur demande s’ils veulent continuer dans l’école dans laquelle ils exercent. Si la réponse est non, ils doivent le justifier. Quand un médiateur quitte une école, un autre médiateur y est affecté.
C’est parfois très dur, parfois très facile d’arriver dans un endroit où le lieu de médiation a déjà été créé. Il suffit de s’adapter à la culture de la médiation de l’établissement
Il est possible que le service de médiation n’existe pas dans certains établissements. En quel cas, c’est au médiateur de le créer. Dans ce cas, c’est très facile de partir d’une page blanche et de ne pas être dans l’ombre de son prédécesseur.

Le métier de médiateur
Le métier de médiateur est un métier à temps plein (36heures/semaine). On en demande souvent car les centre PMS sont surmenés et ne peuvent pas toujours assurer un suivi suffisant pour certains établissements.
Une collaboration entre le médiateur et le centre PMS est bien sûr importante pour créer des liens. Les PMS ont souvent l’impression que les médiateurs leur volent leur travail et que leur place manque de confort par rapport à ces derniers.
Pourtant, les médiateurs doivent souvent trouver leur place dans l’école car ils ont besoin d’un lieu confortable pour accueillir les personnes qui en ont besoin. Parfois, les PMS sont moins bien installés et tout cela se fait selon le bon vouloir de l’école.

Public cible
Les médiateurs interviennent uniquement dans le secondaire ordinaire et spécialisé à cause des décrets. Bientôt, cela va changer grâce aux nombreuses demandes.
Il serait plus cohérent de commencer la médiation en maternelle et même d’initier les enfants à être des graines de médiateurs.
Personnellement, madame Bilocq a déjà traité une demande en primaire mais pour l’instant, c’est vraiment le secondaire qui est privilégié.

Place du médiateur dans la médiation
Madame Bilocq utilise une écharpe pour métaphorisé le lien entre deux personnes.
Ce lien peut être rompu, une personne peut le lâcher. Il peut y avoir différentes sortes de lien, la présence d’un nœud,…
La place du médiateur ne se trouve pas dans ce lien, elle se situe plus loin pour pouvoir observer ce lien entre les personnes pour une meilleure vue d’ensemble de ce lien.
La médiation est un cadre qui permet de :
– Travailler les relations avec une position de tierce personne neutre (cadre déontologique),
– Rester indépendant de l’institution scolaire,
– Garder le secret professionnel
– Rester à l’extérieur de l’enjeu relationnel
En soit, personne n’est jamais vraiment neutre et cela en fonction de notre histoire, de notre vécu mais il faut pouvoir rester impartial. Personne n’est transparent et peut rester totalement neutre. Cependant, il faut réfléchir à « comment est-il possible de permettre l’expression d’un dialogue ? ». Il faut rester dans le non-jugement et en restant en dehors du jeu relationnel, en dehors du circuit quotidien de la scolarité. C’est-à-dire que, dans la journée scolaire, qui est relativement cadré, le médiateur propose, une pause, un stop et un accueil dans une sphère « détente ». Le médiateur observe la situation « critique » en questionnant l’élève sur ses besoins, il est à l’écoute. Il enlève ses codes personnels, même si ce qu’il entend le touche, et donne de l’importance à offrir du temps à la personne.
Le lien est le centre du travail du médiateur.
Le lien peut être interpersonnel (élève- enseignant/élève-direction/élève-élève/élève-groupe classe) mais le médiateur ne traitera pas les conflits entre adulte, l’élève est au centre de la médiation scolaire. La médiation doit cependant rester neutre car ce n’est pas un syndicat d’élève). La médiation assure un espace de non-jugement, pas un espace de défense.

Cas concret et théorie sur la pratique

Question qui revient le plus souvent : Quel est le sens de l’école ? Pourquoi venir ? A quoi, cela va-t-il me servir ?
Exemple : Un jeune de 3ième professionnel en décrochage scolaire souhaite la rencontrer. Il habite loin et n’est plus motivé pour venir à l’école. Il a doublé plusieurs fois, il s’interroge sur son futur. Pour lui, c’est une source de stress. Il n’a aucune idée pour son choix d’option car c’est trop stressant et cela n’a aucun sens.
Pour les élèves qui se posent la question du sens, il faut revenir sur leur passé, sur qui ils sont, sur leurs centres d’intérêt.
Dans ce cas précis, il n’y a pas de conflit mais il tourne en rond en lui-même. Le but de l’entretien est de savoir ce qu’il se passe et de mettre des mots sur le mal-être pour pouvoir avancer. Dans ce cas-ci, on peut parler de décrochage scolaire.

Quelle que soit l’issue, il est important de partir de ses besoins et de le mettre en contact avec le lien qui est en péril. La médiation n’aboutit pas toujours à une solution. Chaque parti décide de continuer ou pas la médiation. Il n’y a jamais aucune obligation.

Schéma

Le médiateur doit faire attention où il se place. Il doit également faire attention au non-verbal qui peut traduire, par mégarde, un manque de neutralité.

Dans quel cadre le médiateur peut-il intervenir ?
La demande peut provenir d’une tierce personne et non de personnes bloquées dans des tensions relationnelles.
Il n’y a pas d’intervention à domicile sauf dans des cas grave ou dans le cas de parents qui ne peuvent se déplacer.
Les médiateurs interviennent dans les cas de harcèlement (le ressenti, le révélé,…).
Le médiateur n’est expert de rien, ce qui ouvre au domaine de tous les possibles. Ils peuvent proposer des relais en psychothérapie, recevoir et accueillir des informations et propose de les analyser pour offrir un relais.

« La tension trouve souvent son apaisement dans l’information »

Résumé de la vidéo sur la médiation vue en classe          

Suite aux différentes séances du cours de médiation, nous avons décidé de faire un récapitulatif.

Comment en sont-ils arrivés à la médiation?    

  • Tribunal
  • Démarche commune des parents
  • Démarche d’un parent vers un autre

Comment les séances ont-elles été mises en place?

  • Mise en confiance face à la peur du jugement
  • Distribution d’informations utiles selon les situations
  • Construction de liens de confiance avec le médiateur
  • Liste des sujets à aborder

Qu’ont-elles apportées aux parents?

  • Trouver des compromis
  • Apprendre à mieux communiquer par eux-mêmes
  • Etre capable d’entendre le point de vue de l’autre
  • Se sentir entendu
  • Pouvoir prendre la parole
  • Moment « soupape » lors de moment difficile
  • Médiateur = relai ou barrage

Qu’ont-elles apportées aux enfants ?

  • Ils sont rassurés de constater qu’il reste une communication entre les parents
  • Elles leur permettent de vivre leur vie d’enfant
  • Ils sont rassurés d’avoir un lieu ou retourner en cas de besoin