Troubles du spectre autistique et méthodologies adaptées

Dans le cadre de ce cours, nous avions pour consigne de créer, par groupe, une farde de communication avec échanges d’images que vous pouvez voir sur les photos ci-dessous. Il nous a aussi été demandé de réaliser quelques recherches personnelles.


La méthode PECS- Méthode d’aide à la communication

Travail de groupe réalisé par Wils Corentin, Carnaille Delphine, Georgallis Yanni, De Ram Aurore et moi-même.

Sur le devant de la farde, se trouve un emplacement pour placer la photo de l’enfant à qui appartient la farde. La bande-phrase mauve est utilisée par l’enfant dans le but de formuler une demande ou un besoin.

 

     

Sur les photos proposées ci-dessus, nous constatons que différents thèmes ont été choisi pour remplir la farde: l’alimentation, les émotions, les jouets, les couleurs, les actions. Au fur et à mesure, d’autres représentations peuvent être crées et ajoutées à la  farde de communication.

Sur les photos ci-jointes, vous retrouvez les différentes représentations de mots proposées dans la farde. En effet, l’enfant autiste utilisera, selon sa capacité d’abstraction, une représentation bien précise. Lors de ses apprentissages, il utilisera dans l’ordre:

  1. La photographie de l’objet réel
  2. L’image de l’objet
  3. Le pictogramme de l’objet
  4. Le mot écrit

 

Les 6 phases de l’apprentissage de la communication via la méthode PECS

Phase 1: Enseigner physiquement l’échange  guidé
Objectif : Comprendre qu’il est possible de communiquer par échange d’images.
Déroulement : l’interlocuteur et l’enfant sont assis face à face à une table. L’intervenant est debout derrière l’enfant. Un bout d’aliment ou une petite quantité de boisson apprécié par l’enfant est placée près de l’interlocuteur. Une carte représentant la photographie de l’aliment ou de la boisson est posée entre l’enfant et l’interlocuteur. L’intervenant guide physiquement, sans parler, l’enfant en accompagnant en douceur mais fermement les gestes de l’enfant: prendre la carte et la diriger vers l’interlocuteur. Ce dernier tend la main et prend ensuite l’image en disant à l’enfant : « Tu veux du… ». Il lui donne ensuite ce que l’enfant lui a demandé et le félicite.  A la fin de celle-ci, l’aide physique doit s’estomper.

Phase 2: Distance et persistance
Objectif: Réaliser les échanges plus spontanément et en prenant davantage distance.
Déroulement: La farde de communication est introduite. L’intervenant intervient en cas de grande nécessité. L’enfant doit prendre la carte représentant l’aliment ou la boisson sur la bande-phrase accrochée à sa farde, la déscratcher, et la donner à son interlocuteur. Celui-ci lui donne en retour, l’aliment/la boisson demandé. L’interlocuteur replace ensuite lui-même la carte sur la bandelette. Au fur et à mesure, la distance entre l’interlocuteur et l’enfant est augmentée.

Phase 3 : Discrimination d’images
Objectif : Choisir l’image appropriée ou préférée parmi deux images sur sa farde.
Déroulement: L’interlocuteur et l’enfant son assis en face à face à la table. La farde est posée entre eux sur la table. L’enfant doit prendre la carte qui l’intéresse le plus et la donner à son interlocuteur. Ce dernier doit varier la position des cartes sur la farde. Après plusieurs fois, il faut éloigner la farde de l’enfant afin de l’amener à se déplacer jusque celle-ci.

Phase 4 : Structure de la phrase
Objectif: Construire une phrase structurée pour réaliser une demande d’objet présent visuellement ou non.
Déroulement : L’interlocuteur invite l’enfant à choisir la carte qu’il souhaite afin de faire sa demande. Il dit à l’enfant : « Je veux ». L’enfant place alors la carte souhaitée à côté de la carte « Je veux » sur sa bande-phrase avec, si nécessaire, l’aide de l’intervenant. L’interlocuteur déscratche la bande-phrase de la farde, la tourne face à l’enfant et dit, en pointant du doigt les cartes  : « Je veux du [aliment/boisson/autre] ». L’interlocuteur répond à sa demande et lui donne l’objet souhaité en le félicitant. La guidance physique ou gestuelle est petit à petit estompée et la farde est éloignée de l’enfant. Aussi, à la fin de la phase 4, c’est l’enfant qui place la carte « Je veux » sur sa bande-phrase, la déscratche, la donne à son interlocuteur et montre du doigt les cartes lorsque l’interlocuteur lit la demande formulée sur la bande-phrase: « Je veux du [objet] ».

Phase 5: Répondre à la question « Que veux-tu? »
Objectif : Répondre à la question « Que veux-tu? » en réalisant un phrase de demande à l’aide de sa farde PECS.
Déroulement : L’interlocuteur pointe du doigt la carte « Je veux » placée sur la bande-phrase de la farde en disant à l’enfant : « Que veux-tu? ». L’enfant, selon son évolution, placera soit l’image sur sa bande-phrase à côté de la carte « Je veux » soit donnera la réponse oralement. Lorsque la phase est assimilée, l’adulte peut poser la question à l’enfant sans pointer du doigt la carte « Je veux ».

Phase 6 : Faire des commentaires
Objectif : Apprendre à répondre à des questions plus ciblées et à faire des commentaires.

Chaque phase est réalisée 4 fois, 2 à 3 fois par jour.

Je vous propose une vidéo, que j’ai eu l’occasion de voir lors d’une des séances d’approfondissement aux troubles du spectre autistique, qui regroupe les différentes phases de la méthode PECS.

Source : Frère, S. (2017-2018).Approfondissement de problématiques spécifiques à l’orthopédagogue: le spectre de l’autisme. He2b Unité structurelle Defré.


Recherches personnelles

Qu’est-ce l’autisme ?
Nous entendons souvent parler d’autisme, de trouble autistique, de spectre autistique, de trouble envahissants du développement ou encore de troubles du spectre autistique. C’est cette dernière appellation que nous utilisons davantage actuellement.

Le trouble du spectre autistique est un trouble neuro-développemental sévère et précoce de l’enfant apparaissant avant l’âge de 3 ans. Il est caractérisé par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication non verbale et des activités stéréotypées avec restriction des intérêts. Attention, ces symptômes ne seront pas présents chez toutes les personnes atteintes d’autisme mais chez la plupart. Ce trouble ne se guérit pas mais grâce aux thérapies, aux interventions comportementales et aux stratégies d’adaptation mises en place par des professionnels, la situation de la personne autiste peut s’améliorer et les symptômes vont alors avoir tendance à diminuer.

Inclure des personnes atteintes d’autisme
Comme le dit l’association « Inclure », l’immersion dans le milieu ordinaire est la thérapie la plus efficace à la seule condition que ce milieu soit suffisamment inclusif.

Qu’est-ce que l’inclusion ? L’inclusion se distingue de l’intégration qui elle, demande à la personne en situation de handicap de faire l’effort de s’intégrer. L’inclusion, quant à elle, impose au milieu de s’adapter pour accueillir les personnes en situation de handicap. Elle va permettre aux enfants ayant un handicap, un trouble ou une déficience, de suivre des cours dans une classe ordinaire en tenant compte de leurs besoins spécifiques. Il sera offert à l’enfant un accompagnement individuel, des aménagements raisonnables d’ordres pédagogique, matériel et organisationnel.

 

 

 

 

       
Afin d’atténuer un maximum le handicap communicationnel de l’enfant autiste, il faut favoriser les échanges avec l’adulte mais également entres pairs, aussi avec des enfants ne présentant aucun trouble.

L’avantage premier de l’inclusion est d’éviter le développement de troubles secondaires comme les troubles psychologiques dû à la coupure sociale avec les enfants dits « ordinaires ». Cependant, un projet d’inclusion ne se met pas en place du jour au lendemain. Pour sa mise en place, elle regroupe plusieurs intervenants ayant des formations de base différentes. Une confiance doit pouvoir s’installer entre ceux-ci. Ils doivent collaborer et communiquer entre eux afin de répondre au mieux aux besoins de l’enfant.

En 2016, un plan transversal autisme a été présenté par la FWB, la Wallonie et Bruxelles. Cela afin d’envisager une inclusion optimale.
Les axes d’action de ce plan transversal sont multiples. Il s’agit :

-De recueillir un tas d’informations sur le bénéficiaire ;

-D’établir un dépistage et de poser un diagnostic après l’apparition de symptômes ;

-De sensibiliser et informer le public ;

-D’adapter l’encadrement des bénéficiaires.

-De suivre l’évolution des bénéficiaires.

De plus, sur le site Enseignement.be, nous constatons qu’un « Pass inclusion » a été mis en place par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il se dit vecteur d’inclusion. Toute personne ayant des besoins spécifiques peut « activer » son Pass inclusion. En cliquant sur le lien ci-joint, vous retrouverez toutes les explications concernant le suje : Pass inclusion.

Sources : Bibliographie